Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.
Immeuble - le 16 février 2011, Dacca, Bangladesh
Fin janvier 2011, Olivier est partit pour un long voyage commençant par le Koweït et se terminant à Dacca au Bangladesh où il resta plus de trois semaines.
Olivier était arrivé la veille à Dacca, et, ce seize février, il sortit très tôt le matin en photographiant ce monde inconnu. En fin de matinée, au bord du fleuve, il vit un immeuble et le photographia.
L'immeuble, pas très haut avec ses six étages, est centré dans l'image. Il se reflète dans une eau sombre troublée par quelques remous. Devant lui, s'élève une autre construction, beaucoup plus basse, encore en béton brut, mais déjà habitée, avec des fenêtres neuves, du linge qui sèche sur le toit. Tout autour, d'autres bâtiments sont en chantier. Les constructions du bord de l'eau sont toutes habillées de plaques métalliques ressemblant à de la tôle ondulée et qui renvoient la lumière. À gauche de l'image, un habitat précaire formé de plusieurs cahutes, côtoie ces bâtiments de la rive, tous plus hauts. Des fascines en bois arrêtent l'eau juste devant le bâti. Le ciel, qui occupe toute la moitié supérieure, est assez sombre, obscurci par la pollution qui règne au-dessus de cette ville de plus de treize millions d'habitants à l'époque (22 millions aujourd'hui).
Le paysage qu'a ainsi photographié Olivier reste classique dans sa composition, centré contrairement à son habitude. Mais l'importance du ciel et de l'eau encadrant le sujet en un mince bande horizontale est une caractéristique de son œuvre. Surtout, on retrouve ici le monde moderne s'implantant au milieu de l'extrême pauvreté. Cela n'est cependant pas comparable aux photographies qu'il a prises au Koweït, ici la modernité reste modeste, le béton ne monte pas au ciel. C'est un cliché en conséquence aussi extrêmement modeste, banal, dont on peut se demander quel est le sujet, quel est son intérêt. Enfin, comme de nombreuses fois, aucune indication du lieu n'est saillante : seuls les palmiers indiquent une localisation tropicale.
C'est la seule prise de ce bâtiment. D'ailleurs Olivier n'a ramené que très peu de photographies de la ville de Dacca : le séjour a été presque exclusivement consacré aux portraits.
Je n'ai pas été aidé dans le choix des photographies : aucune n'a été notée cette journée, ni d'ailleurs de tout le voyage.
Une image de ce jour a été publiée la semaine précédente mais quelques unes de Dacca, toutes des portraits, l'ont déjà été.
Un catalogue sur Dacca pourrait contenir cette image parmi celles, très peu nombreuses, de la ville. Olivier a mal vécu ce séjour : il en est revenu malade et très ébranlé. Cela ne l'a pas aidé à poursuivre une œuvre photographique.
Image du 28 avril 2025 - semaine 18 de 2025.
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